Invité d'honneur |
LES ÉTATS UNIS D'AMERIQUE
Invité d’honneur de cette 19e édition
du Sila, les Etats-Unis présentent sur leur
stand au Pavillon central, de nombreuses
activités ainsi qu’à la Salle Ali Maachi
pour les journées du 5, 6 et 7 novembre.
LE LIVRE AUX ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE
UN MONDE EN MUTATION
Dans leurs rapports avec le livre, les Etats-Unis d’Amérique
se distinguent par leur littérature qui a rayonné sur les
expressions modernes dans le monde et continue à jouir
d’une audience et d’une influence importantes. Certains
genres littéraires ont tout particulièrement été marqués
par cette littérature : la nouvelle, le roman fantastique, les
biographies, le roman policier, la science-fiction…
Traduits dans de très nombreuses langues, les grands écrivains
américains appartiennent désormais à l’imaginaire universel.
Entre 1930 et 1993, douze d’entre eux ont été lauréats du
Prix Nobel de littérature, dont T. S. Eliot, William Faulkner,
Ernest Hemingway, John Steinbeck et Toni Morrison. Ces
distinctions illustrent la grandeur de cette littérature mais
n’en mesurent pas l’importance, puisque l’on pourrait citer
de nombreux autres auteurs qui ont connu et connaissent
une carrière remarquable dans de nombreux genres. Depuis
Edgar Allan Poe à Norman Mailer, en passant par Mark
Twain, Henry James, Jack London, Richard Wright, Erskine
Caldwell, Tennessee Williams, Philip K. Dick, Carol Oates,
James Ellroy, Dos Passos et tant d’autres, le catalogue littéraire
américain regorge de noms prestigieux.
UN SECTEUR EDITORIAL PUISSANT
La richesse de cette littérature a été portée par un secteur
éditorial puissant, audacieux et novateur. Il s’agit là d’une
véritable industrie culturelle qui passe souvent inaperçue
devant celles, plus visibles, du cinéma et de la musique.
L’édition américaine dispose d’une présence planétaire par
le biais des traductions et des prises de participation dans
de nombreuses maisons d’édition à l’étranger.
La production intérieure d’ouvrages est considérable. En 2005,
l’Association of American Publishers pouvait annoncer la
sortie de 172 000 nouveaux titres représentant un montant
de 25, 1 milliards de dollars, avec une augmentation de près de 10 % par rapport à l’année précédente. Dans ce volume,
les ouvrages dits d’intérêt général – dont, en grande partie,
les publications pour la jeunesse – venaient en première
position (7, 8 milliards de dollars), suivis de près par le livre
scolaire (6, 8 milliards), puis les ouvrages universitaires et
l’édition professionnelle.
Le niveau de développement du secteur de l’édition se traduit
aussi en emplois et en activités connexes importantes (industrie
du papier, imprimerie, distribution…), de même qu’il se
caractérise par une dynamique d’innovation constante qui
s’est manifestée notamment par la distribution en ligne de
livres-papier et l’édition de livres numériques.
En 2012, les États-Unis d’Amérique sont devenus le premier pays
où les revenus générés par la vente d’e-books ont été supérieurs
à ceux générés par le livre-papier. En effet, l’Association des
éditeurs avait annoncé dans son bilan que les ventes de livres
électroniques au premier trimestre avaient augmenté de 28 %
par rapport au premier trimestre 2011, atteignant plus de 282
millions de dollars de chiffre d’affaires. Les mêmes données
pour le livre-papier indiquaient une évolution de seulement
2, 7 % pour un montant généré de 229, 6 millions de dollars.
Ces tendances sont confortées par les progrès permanents
des équipements informatiques et numériques, comme les
tablettes de lecture, et leur popularisation croissante.
cette révolution mais commencent à en ressentir les effets.
En 2011, le secteur le plus résistant aux e-books était le livre
pour enfants qui avait réussi à générer 187 millions de dollars
contre 64 millions pour les versions électroniques. Mais,
au premier trimestre 2014, on note que le livre numérique
pour enfants a connu la plus forte progression avec 33 %
d’augmentation, pour 8 % pour les livres de fiction et 10 %
pour les livres de non-fiction. Au total, au cours du premier
trimestre 2014 (comparé à celui de 2013) les ventes de livre
numérique, tous genres confondus, ont progressé de 10 %.
Soit une croissance diminuée de moitié puisque, de 2012 à
2013, toujours au premier trimestre, on enregistrait 20 %
d’augmentation. La montée du livre numérique n’apparaît
pas encore comme continue mais affirme sa présence grandissante.
C’est pourquoi la communauté internationale du
livre suit avec attention l’évolution du secteur de l’édition
aux États-Unis d’Amérique dans la mesure où elle peut préfigurer
le devenir du livre à l’ère des nouvelles technologies
de communication.
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UN IMMENSE RESEAU DE BIBLIOTHEQUE
Mais, au-delà du marché du livre, ce pays se distingue aussi
par l’importance de son réseau de lecture publique. La bibliothèque
est une institution très présente que l’on retrouve
dans toutes les institutions éducatives, depuis l’école jusqu’à
l’université, dans les centres de formation et de recherche,
dans les villes et villages, parfois au sein des entreprises, etc. Il
existe de nombreuses bibliothèques rattachées à des Fondations
privées. On compte 9 000 bibliothèques publiques et jusqu’à
16 000 en intégrant leurs succursales. Chaque année, près de
800 millions de lecteurs les fréquentent et on y enregistre 1,
5 milliard de prêts d’ouvrages (chiffres de 2007).
Dans ce dispositif remarquable de lecture publique, les États-
Unis d’Amérique possèdent de véritables joyaux, le premier
de tous étant la Bibliothèque du Congrès à Washington. Créée
en 1800, elle joue le rôle de bibliothèque nationale. Elle est
considérée comme la bibliothèque la plus grande au monde.
En 2007, ses fonds comprenaient 32, 2 millions de livres et
imprimés, 61, 4 millions de manuscrits, 12, 5 millions de
photographies, 5, 3 millions de plans et cartes et 5, 5 millions
de disques. Avec un budget de 600 millions de dollars, elle
emploie 3 500 permanents.
Ses locaux se répartissent en trois prestigieux édifices. Le
plus ancien est le Thomas Jefferson Building, achevé en
1894. Il porte le nom du troisième président des USA qui
avait apporté une contribution importante à son essor. Deux
autres bâtiments imposants sont venus compléter son siège : le John Adams Building (1939) et le James Madison Memorial
Building (1980). L’ensemble des surfaces s’étend sur 350 000
km² et les rayonnages de livres et de documents atteignent
une longueur de 1 348 km !
La Bibliothèque du Congrès est à la pointe du progrès technologique.
Elle a mis en oeuvre un programme de numérisation
colossal de ses fonds. En 2010, elle s’est même lancée dans
l’archivage de toute la communication publique de Twitter,
soit 400 millions de tweets par jour et, à ce jour, près de 200
milliards de messages ! Des bornes interactives permettent à
tout visiteur de consulter des documents rares ou fragiles. La
bibliothèque abrite également des activités de restauration
et de recherche.
Mais on compte aux États-Unis d’autres bibliothèques publiques
importantes comme la New York Public Library avec
17 millions de volumes et la Harold Washington Library,
à Chicago, avec plus de 9 millions de volumes. Les bibliothèques
universitaires sont aussi impressionnantes. Celle de
la fameuse Université d’Harvard compte 15 millions de livres
et documents, celle de l’Université de Stanford 14 millions,
celle de l’Université de Yale 12 millions, etc.
REGAIN DES LIBRAIRIES INDEPENDANTES
Que ce soit sur liseuse électronique ou à travers les livres de
forme traditionnelle, les Américains lisent beaucoup. Et, en
dépit des appréhensions, l’observatoire des comportements
de consommateurs Placed Insight a calculé que l’afflux de
clientèle dans les librairies américaines a augmenté de 27 %
durant les trois premiers mois de 2013, comparé à la même
période de 2012. Tous secteurs confondus de commerce, le
magasin new-yorkais de la chaîne de librairies Barnes &
Noble a réussi à se classer à la 17e place nationale.
Ce succès est venu tempérer les prévisions relatives à la montée
en puissance du numérique et au succès des revendeurs en
ligne (Amazon, Google…). Mais une autre surprise est venue
du côté des librairies indépendantes qui avaient connu une
grave crise entre 2000 et 2007, conduisant à la fermeture de
un millier d’entre elles. Or, non seulement ce secteur a gagné
des parts importantes de marché mais, selon l’Association des
libraires américains (American Booksellers Association), le
nombre de librairies indépendantes a augmenté de plus de
20 % entre 2009 et 2014 et leurs ventes augmentent de 8 %
par année depuis 2011.
Les observateurs notent, a contrario, une perte de souffle des
grandes chaînes (en 2 ans, Barnes & Noble a fermé quarante
enseignes), comme si les lecteurs américains tendaient à se
reconnaître davantage dans la proximité et la convivialité
de la librairie traditionnelle.
Autre tendance intéressante : un intérêt grandissant des jeunes
pour la lecture de livres-papier. Ainsi, en 2013, on comptait
88 % des moins de 30 ans à avoir lu un livre contre 9 % pour
leurs aînés. Et, parmi ces jeunes lecteurs, 64 % déclaraient
fréquenter les librairies indépendantes.
On peut en conclure que les États-Unis d’Amérique, à la pointe
du livre numérique, constituent un terrain de prédilection
pour observer les évolutions et les tendances du livre en
notre époque. Et leur expérience nous enseigne deux choses :
l’importance de la lecture publique comme stimulateur de
l’ensemble du secteur du livre et le fait que la « bataille »
entre livre numérique et livre-papier n’est pas encore finie.
PROGRAMME DE L'INVITE D'HONNEUR
RENCONTRE AVEC LES ECRIVAINS AMERICAINS
l’activité sur le stand, situé au Pavillon central du Palais des
Expositions, et ce pendant neuf jours (les détails de cette
partie du programme sont publiés dans la plaquette Invité
d’Honneur, distribuée au SILA et sur le stand américain).
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les manifestations à la Salle Ali Maachi, les 5, 6 et 7 novembre
2014, qui s’articulent en partie avec le cycle de projections
liées à la thématique " Littérature et cinéma " du SILA.
LE 05 NOVEMBRE
Projection du lm « The Hunt for Red
October » (A la poursuite d’Octobre
rouge », USA, 1990, 134’) de John Mc
Tiernan, d’après le roman « Octobre
Rouge » (1984) de Tom Clancy.
Présentation par l’écrivain Marc Greaney
(Salle Ali Maachi, 17 h).
LE 06 NOVEMBRE
Rencontre du public avec les écrivains
américains Marc Greaney, Jennifer Steil
et Eyre Price (Salle Ali Maachi, 14 h-15 h).
Projection du lm « The Princess Bride »
(USA, 1987, 98’), comédie fantastique
de Rob Reiner, tirée du roman de William
Godmann (même endroit, 17 h),
LE 07 NOVEMBRE
Projection du lm « The Lorax » (87’, 2012)
de Chris Renaud, tiré du roman pour
enfants (1971) du Dr. Seuss (même endroit,
17 h). Présentation par Delia Dunlap.
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